/image%2F0549254%2F20150319%2Fob_0c113a_anxiety.jpg)
J'ai mis du temps avant de l'écrire cet article !
Disons que mon séjour à la maternité n'a pas été génial, alors j'attendais de "redescendre" un peu afin d'être plus ou moins objective...
Cette étiquette de "patiente angoissée" qui me colle au cul...
Très vite j'ai été cataloguée.
Certainement parce que j'avais beaucoup de questions que je listais consciencieusement, pour être bien certaine de ne rien oublier lorsqu'une assistante puéricultrice venait me voir.
Les questions, ça fait chier le personnel.
Un jour j'ai surpris une des nanas dire à la pédiatre "il faut que vous passiez voir la "331" (= le numéro de ma chambre), cette patiente est très stressée"...
Oui j'étais super angoissée. De mal faire, de faire tomber le petit pois, de passer à côté d'un problème qui n'aurait pas été détecté...
Quand mon cul devient l'objet de toute mon attention.
Je souffrais (ici l'article sur mon accouchement). Les suites de couches étaient hard. Impossible d'être assise ou de porter mon bébé trop longtemps. ce qui entraînait crise de larmes sur crise de larmes (baby blues ?).
J'ai été pendant un temps (le 3è jour surtout) complètement focalisée sur ma petite personne.
Sur mon arrière train pour être précise. Avec comme unique question qui tournait en boucle : vais-je un jour pouvoir aller à la selle ?! C'est ridicule avec le recul.
Pendant 24h, la seule chose qui m'intéressait c'était ça. J'étais persuadée que mon séjour se prolongerait à cause d'une occlusion intestinale.
Des points ont sauté, je douillais tellement que je n'envisageais pas de retourner aux chiottes de toute ma vie
Oui c'est con mais j'étais dans un genre d'état second le 3e jour. Pas tout à fait là.
Du coup j'ai imploré la sage femme de me garder deux jours de plus, bien décidée à ne pas partir d'ici tant que je n'aurais pas déféqué... C'est drôle quand j'y repense mais sur le moment j'étais vraiment en détresse !
L'allaitement complètement foiré, un personnel que j'ai trouvé "à chier".
C'était hyper compliqué. Le petit pois avait une jaunisse carabinée et il était trop naze pour téter.
Face à moi un personnel parfois sympa, d'autres moins. Je pense surtout aux auxiliaires puéricultrices...(les SF étaient au top) pas une ne me dit la même chose, j'en viens à me demander si elles ont eu la même formation. Je ne savais plus qui écouter et j'en ai foiré mon allaitement.
Pourtant j'en ai bouffé des lectures sur l'allaitement, mais sur le moment, impossible pour moi d'avoir les idées claires. Et surtout, perte de confiance en moi, sentiment d'être une grosse merde qui n'arrive pas à nourrir son gosse.
Tout le monde m'avait dit "fais-toi confiance, fais comme tu le sens".
Mouai...le problème c'est que je me sentais incapable de prendre la moindre décision. J'avais perdu tout discernement.
Dans un premier temps je me suis fiée à l'ultra-pro-allaitement qui me déconseillait de donner des compléments de nourriture à mon bébé. Pendant 3 jours, le petit pois n'a rien bouffé. Il pleurait. Logique, il avait la dalle. Ceci entraîna une très forte chute de son poids et donc au final nous avons du lui donner le biberon. Le petit pois, trop fatigué, ne reprendra plus le sein... (avec le recul le papa et moi sommes ravis de pouvoir nous partager les biberons).
Je suis donc un peu amère de ce séjour à la maternité. Malgré tout consciente que le personnel est à l'image de la population en général, avec ses cons (une minorité heureusement) et les autres (les impliqués, les attentionnés, les motivés). Ma clinique n'est pas pire ou meilleure qu'une autre, ailleurs j'aurais sans doute rencontré le même type de connasses personnes.
Et à leur décharge, bosser à Noël devait sacrément les faire chier.
Je crois que ma déception vient du fait que je pensais naïvement qu'on faisait ce genre de métier par vocation, parce qu'on aime les gens (tu parles Charles).
// ce qui n'excuse en rien l'espèce de pauvre conne qui à ma question "mais comment savoir si on fait les bons gestes, si on ne lui fait pas mal ?" a répondu "ben, c'est inné".
Empathie = 0/10 - culpabilisante = 10/10 //
Conclusion :
5 jours à la maternité. Les 5 premiers jours de mon fils. Les 5 jours les plus chauds à gérer ces trois derniers mois.
Le retour s'est super bien passé. Mon petit bonhomme est très agréable à vivre.
Il aura 3 mois dans quelques jours. C'est fou. Cette naissance est l'aventure la plus folle que j'ai été amenée à vivre. Je n'en reviens toujours pas.
Et le pire dans tout ça ? Je compte vite, très vite retourner en PMA.
Come back en Janvier 2016 !!!