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FIV2 : Dénouement

Ces derniers jours ont été rythmés par mes allers retours aux WC, avec comptes rendus détaillés de mes fonds de culotte à Monsieur : couleur, quantité, consistance...

Pour le coup je serais bien allée dans un magasin de bricolage, rayon peinture, pour voler un nuancier... cela aurait été plus simple...

Et puis finalement c'est dans le vocabulaire de l’œnologie qu'on a trouvé notre salut.
Petit exemple de nos échanges ces derniers jours...
Je sors des toilettes. Regard interrogateur de Monsieur : "Alors ?..."
Moi : "Là on est plutôt dans un Côte du Rhône...type Grenache...assez tannique... "; ou encore "vin jeune, léger... la robe tire vers le violet...".

On en rit (jaune).
On passe un cap aussi.
Parce que mes connaissances en vins sont plus limitées que les siennes et qu'il est persuadé que j'exagère... alors un jour il veut constater par lui même... et je lui montre mon protège slip.
En écrivant ces lignes je réalise l'ironie de la situation : oui c'est bien moi qui montre mon mon fond de culotte à mon amoureux, moi qui ai frôlé l’occlusion intestinale un paquet de fois, parce qu'une vraie princesse ne fait pas caca...
On en est là aujourd'hui.

En parallèle le taux continue d'augmenter, régulièrement (papier millimétré à la main, tracé de courbe avec annotations, c'est précis tout ça).

Psychologiquement c'est les montagnes russes, version TGV (j'ai souvent repensé au petit train d'Irouwen, dans le documentaire "quand l'enfant se fait attendre", vous voyez ce que je veux dire je pense).
Prise de sang : on y croit - Retour des WC: on n'y croit plus.

On commence même à espérer que tout cela cesse pour de bon.

Et là pour une fois nos prières sont exhaussées.

Le jour arrive où il n'y a plus de doute sur la nature des pertes : un nouveau cycle débute.
Ce qui a été confirmé pas ma dernière prise de sang... le taux ne double plus.
Arrêt du traitement.

La suite du programme :
> Contrôler que mon taux baisse bien,
> espérer que cet embryon n'ai pas besoin d'aide pour finir sa course dans le Rhône,
> essayer d'oublier ce qu'on a pu lire sur internet (vous saviez qu'un embryon pouvait aller se loger sur le foie ou la rate ???!!!),
> se répéter en boucle les points positifs de cette aventure : il y a eu accroche, cette fausse couche est très précoce et nous n'avons pas eu le temps de nous réjouir, j'ai perdu 3 kilos et avec Monsieur on a l'impression de s'aimer encore plus fort qu'avant.

Merci à toutes pour vos messages si gentils qui m'aident à garder la tête hors de l'eau.
Je ne suis pas au fond du gouffre. Je suis presque soulagée de ne plus être dans cette incertitude.

PS: Si l'une d'entre vous sait comment gérer la mise en page sur overblog cela m'arrangerait (je n'arrive même plus à faire un saut de ligne !) :(